Je vais vous raconter comment je me suis sortie de tout ça...

Ce n'est pas un psy qui m'a aidé. Je n'ai pas pris le moindre médicament ni mis les pieds dans le moindre hôpital pour me tirer de tous les "troubles" dont je souffrais.

Après être rentrée de chez mon père, j'ai tenté de reprendre le lycée chez moi, puis j'ai arrêté, les crises d'angoisse trop fortes, le décrochage, le manque de motivation ont eu raison de moi.

Mais j'ai rencontré une personne (que j'appelle ma "thérapeute"), qui soigne le corps et l'esprit assez différement de la médecine traditionnelle. On pourrait appeler ça des soins énergétiques, ou de l'évolution personnelle, je ne sais pas trop, elle ne donne pas de nom à ce qu'elle fait.

Elle le fait, c'est tout. 

En fait, je ne dirais pas que j'ai "guéri" d'une "maladie". Je dirais plutot que j'ai compris des choses, sur moi, sur la vie (pas tout, loin de là, juste ce qu'il faut pour être en paix et aller mieux).

Ca ne s'est pas fait du jour au lendemain.

J'ai compris que je n'étais pas folle, puis j'ai compris de quoi j'avais peur,

pourquoi j'en avais peur, et j'ai compris que la peur ne m'apportait rien.

J'ai compris ce qui m'amenait à ce rapport avec la nourriture,

et j'ai compris que je n'avais plus besoin de ça.

J'ai compris que j'avais le droit d'être bien, moi aussi.

J'ai compris aussi pourquoi je ne sentais pas ma place sur cette terre,

puis qu'en fait j'en avais une et que je la méritais.

Et encore beaucoup de choses que les mots ne peuvent pas exprimer...

C'est peu je sais. Mais je serais incapable de vous dire précisément comment a été structuré le travail que j'ai fait sur moi, en tout cas, ça a fonctionné par prises de conscience. Pas d'effort, une fois que j'avais compris, les choses se modifiaient d'elles-mêmes, et j'en ressortais changée et grandie. 

Ca n'a pas non plus toujours été une partie de plaisir. Ca m'a obligée à voir les aspects de moi que je ne voulais pas voir, et ça m'a fait revivre beaucoup d'émotions que j'avais intériorisées...

Mais comme je me sens maintenant, en comparaison d'avant, vaut mille fois ces efforts.

Et je n'ai pas fini.