Blessure d'injustice

 

 


 

 

Avec la blessure d’injustice, nous terminons le cycle sur les blessures de l’enfance, ou blessures de l’âme. Rappel sur la notion de masque : il représente un type de personnalité qu’on adopte avec son caractère, ses façons de penser et ses comportements. Par exemple : quand une personne trouve que quelqu’un ou une situation est injuste, elle met son masque de « rigide », c’est-à-dire qu’elle adopte le comportement d’une personne qui se coupe de son ressenti pour ne pas souffrir. Dans l’enfance, la blessure d’injustice est réveillée par le parent du même sexe; à l’âge adulte, ce sont souvent des personnes du même sexe qui la réactivent.

 

 


 

 

L’enfant a ressenti ses parents comme pas ou peu spontanés. Il s’est senti empêché de faire ou de dire en fonction de ses désirs. Ses parents manifestaient peu ou pas du tout de tendresse, de gestes d’affection. L’enfant a voulu s’exprimer et a été reçu avec froideur ; il n’a pas pu être lui-même. Il n’a pas été nourri dans la sphère du senti – toucher, mots mis sur les émotions, … – et n’a pas pu sentir. Les parents ne montraient ni tendresse ni sexualité entre eux. L’enfant a décidé qu’il devait être bon, faire exactement ce qu’on attendait de lui, pour être aimé.

 

 


 

    L’enfant rigide s’est aperçu très jeune qu’on l’appréciait davantage pour ce qu’il faisait que pour ce qu’il était. C’est pour ça qu’adulte, il devient très performant et commence très tôt à se débrouiller seul. Même quand il a des tas de problèmes, le rigide dit qu’il va bien pour éviter de sentir la souffrance reliée à ce qu’il vit. Il a l’air imperturbable quoi qu’il arrive. Le rigide a une très grande peur de se tromper. A cause de cette peur, il va souvent se mettre dans des situations où il aura des choix à faire. La même peur va le faire souvent douter de lui après avoir arrêté son choix.

    Les personnes rigides sont très exigeantes envers elles dans presque tous les domaines de leur vie. Elles ont une grande capacité à se contrôler et à s’imposer des tâches. Elles s’en demandent tellement que, naturellement, les autres leur en demandent aussi beaucoup. Le rigide a non seulement du mal à respecter ses limites mais il a surtout du mal à les connaître, tant il est perfectionniste. Il en fait trop et ne s’arrête que quand il craque. C’est le plus enclin à souffrir d’épuisement professionnel. La personne rigide est rarement malade. De toutes façons, elle écoute si peu son corps et ses limites qu’elle commence à sentir qu’elle va mal seulement quand ça s’aggrave. Elle peut se cogner sans rien sentir et ne pas savoir d’où viennent ses bleus.

    L’émotion la plus courante vécue par le rigide est la colère, surtout face à lui-même, même si sa réaction première est d’attaquer l’autre. En réalité, il est en colère après lui de ne pas avoir vu juste ou de ne pas avoir agi comme il croit qu’il aurait dû.

    La personne rigide a du mal à se laisser aimer et à démontrer son amour. C’est toujours après coup qu’elle pense à ce qu’elle aurait voulu faire ou dire pour montrer son affection. Dans sa vie sexuelle, le rigide a généralement de la difficulté à se laisser aller, à ressentir du plaisir. Il a du mal à exprimer toute la tendresse qu’il ressent. Il entretient souvent des tabous au niveau sexuel puisque les notions de bien/mal, de juste/pas juste, sont très importantes dans sa vie.

    Une des caractéristiques du rigide qui surprend toujours ceux qui ne le sont pas, c’est sa difficulté à admettre d’être plus favorisé que d’autres. Dans un tel cas, le rigide s’arrange inconsciemment pour perdre ce qu’il a eu ou pour faire cesser ce qui lui arrive de favorable. Ou alors, il va trouver une raison pour se plaindre afin que son entourage ne voit pas qu’il en a plus. C’est souvent la raison pour laquelle une personne rigide va avoir envie d’aider les autres.

 

 


 

 

Le rigide survit en se coupant de ses vrais besoins. Ce qui le fait souvent paraître froid et distant aux yeux des autres alors que, paradoxalement, sa plus grande peur est justement la froideur, l’indifférence dont il a souffert dans l’enfance. Il fait donc tout son possible pour se montrer chaleureux bien que ça lui ne lui vienne pas spontanément. Il apprécie qu’on reconnaisse les efforts qu’il fait, même s’il manque de spontanéité.

 

 



Souvenez-vous que, plus la blessure d’injustice est importante, plus ça montre qu’on est injuste envers les autres ou envers soi-même en s’en demandant trop et en ne se faisant pas plaisir assez souvent (ou en se faisant plaisir mais sans se l’autoriser véritablement). Alors, faites-vous vraiment plaisir, cela rend la vie tellement plus facile et légère ! Et pour clore le chapitre des blessures, rappelons-nous que nous ne sommes pas sur Terre pour être parfaits mais pour apprendre à nous aimer tels que nous sommes, avec toutes nos imperfections. Vaste programme !

 


 

 

 



15/12/2011
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