Quand j'avais 10 ans

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J'écrivais des histoires. Il n'y en a qu'une que j'ai encore, mon père l'avait gardée.

Je vous la mets telle que je l'avais écrite, en bloc, fautes d'orthographe comprises 

 


 

Il était une fois une petite fée qui malgré tous ses pouvoirs se sentait empreinte d'une insondable tristesse. elle était d'une couleur bleutée, fine et délicate, son nom était Océane, mais on l'appelait Larme. Larme passait comme une ombre, bénissait les princesses et maudissait les marâtres sans y prêter attention. car Larme était une rêveuse, et elle faisait des rêves, de grands rêves d'océan. elle aimait le bleu des étendues d'eau sans fin, la brume et la pluie. Elle aimait ses cousines les sirènes qui pouvaient aller comme elles le voulaient dans l’eau. Elle aimait aussi nager, mais les ailes des fées sont fragiles, et on lui interdisait tout contact avec l’eau. Mais Larme voulait aller dans l’eau, y passer sa vie. Aussi, par une nuit de pleine lune, elle plongea. Là où elle était elle avait froid, elle n’y avait pas pensé. Il faisait noir aussi. Larme alla donc voir ses cousines les sirènes. Celles-ci, qui vénéraient les fées pour leurs ailes furent horrifiées du sacrifice de Larme. Elles la portèrent jusqu’à Kaïmila, la sorcière des mers qui avait tant de pouvoir dans l’océan. Larme remarqua que les sirènes priaient silencieusement les fées et les elfes de « résonner la pauvre Océane ». ce fut la première chose qui fit regretter son choix à la petite larme, mais elle tenta de laisser dans l’air ses regrets, elle qui n’avait pas de place pour eux dans sa nouvelle vie. Lorsqu’elle arriva chez Kaïmila, elle comprit pourquoi les sirènes l’y avaient emmené en regardant ses mains. Elles ne brillaient plus. Les fées brillent, sans quoi elles disparaissent, et se transforment en étoiles. Mais larme ne voulait pas être une étoile, elle voulait vivre. Ce fut la deuxième chose qui lui fit regretter son choix. Cette fois, Larme se laissa aller à son chagrin dans les bras de ses cousines si bienveillantes, malgré sa bêtise. Là haut, elle avait laissé tout ce qui la constituait : ses pouvoirs, ses amis, ses souvenirs… finalement, elle dut demander seule à la sorcière son aide et ce qu’elle lui répondit fit s’allumer un éclat de détermination et de courage dans son cœur. « les fées ne peuvent vivre sans voler, elles ne peuvent voler dans l’eau. Mais l’origine des sirènes est une histoire étrange et pourrait bien être ta seule chance, c’est pourquoi je dois te la conter. Il fut un temps où l’eau était partout, et les fées qui se fatiguèrent de voler allèrent dans l’eau. Celles qui étaient restées dans l’air virent apparaître les premières terres. Mais celles qui étaient allées dans l’eau virent avec peur leur magie disparaître. Alors, ensemble, elles recherchèrent la solution. Elles parcoururent toute l’eau qu’elles purent, et une nuit de pleine lune arrivèrent à un endroit où le ciel et l’eau étaient séparés par quelque chose que l’on ne peut pas définir, comme si les esprits et la magie de toutes les fées étaient descendus des étoiles pour arriver à cet endroit précis. Lorsqu’elles touchèrent la chose, elles sentirent leurs corps se transformer, et devinrent des sirènes, des êtres à queues de poissons qui pouvaient vivre dans l’eau. Toi qui te nomme Océane, j’ai parlé, et je n’en sais plus que ce que je t’ai conté, mais si la légende s’avère juste, peut être réaliseras-tu ton rêve le plus cher. » Larme connaissait cet endroit. Elle savait où il se trouvait. Alors elle courut tout au fond de l’eau courut jusqu’à dormir, et ses cousines qui l’avaient suivie s’ensommeillèrent aussi. Cet endroit était dans ses rêves, et du haut de son millier de jours, elle ne se souvenait pas avoir passé une nuit sans en rêver. Dans son rêve elle vit la chose, elle la toucha. Comme chaque nuit elle se sentit sirène, et se réveilla comme telle. Elle retourna à l’Endroit avec les sirènes, en réalité cette fois. Celles-ci, lorsqu’elles touchèrent la Magie, redevinrent les fées qu’elles avaient été avant de devenir immortelles. Et chacun, dans son rêve, vécut heureux et la légende ainsi que l’emplacement se transmirent de génération en génération, jusqu’à la disparition des créatures magiques. Jusqu’à l’apparition des dinosaures, puis des hommes, puis des premiers écrits. Et aujourd’hui encore, Larme vit à travers le souvenir que l’on a d ‘elle et qui se perpétue.

 




25/09/2012
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