Blessure d'abandon

 


 

Nous reprenons l’approche détaillée des blessures avec la blessure d’abandon. Rappel sur la notion de masque : il représente un type de personnalité qu’on adopte avec son caractère, ses façons de penser et ses comportements. Par exemple : quand une personne se sent abandonnée, elle porte son masque de dépendant, c’est-à-dire qu’elle adopte le comportement d’une personne dépendante. Notons qu’avoir la blessure d’abandon lisible dans son corps à travers le masque de dépendant n’implique pas qu’on a été forcément abandonnée dans l’enfance. Précisons pour mieux comprendre : quand quelqu’un nous repousse, ne veut plus de nous à ses côtés, on se sent rejeté. Si la personne nous laisse pour quelqu’un d’autre ou parce qu’elle a autre chose à faire, on se sent abandonné.

 


 

La blessure d’abandon est éveillée quand le bébé ou le petit enfant ne se sent pas assez nourri affectivement mais elle peut aussi l’être par le manque de nourriture physique. Ce qui provoque de la tristesse. L’enfant perçoit ses parents comme ayant de la difficulté à répondre à ses besoins. Le masque de dépendant se met généralement en place avant l’âge de 2 ans. Exemples : le petit enfant se sent abandonné parce que la maman n’a plus beaucoup de temps pour lui à cause du nouveau bébé. Ou parce que ses deux parents partent travailler tous les jours et le laissent chez une gardienne. Ou parce qu’il est malade et qu’il doit rester à l’hôpital.

 


 

   Parmi les cinq blessures, le dépendant est celui qui est le plus porté à devenir victime. Ici, la notion de victime est très précise : c’est une personne qui crée dans sa vie toutes sortes de problèmes et surtout des problèmes de santé. Très souvent, un de ses parents ou même les deux sont aussi victimes. Plus une personne est victime, plus sa blessure d’abandon est importante. Le dépendant croit n’avoir jamais assez d’attention et de soutien et il ne se sent pas assez important pour mériter d’être soutenu par d’autres. Inconsciemment, c’est en étant victime qu’il peut demander de l’aide. Il pense qu’il ne pourra pas l’obtenir autrement. D’où aussi sa tendance à dramatiser et à pleurer facilement.

    La plus grande peur du dépendant est la solitude. Il recherche donc le contact avec les autres et a une grande facilité à fusionner avec eux, ce qui signifie qu’il ressent leurs émotions et se laisse envahir. Cette attitude le porte à se sentir responsable du bonheur ou du malheur des autres. Mais, du coup, il croit que les autres sont eux aussi responsables de son bonheur ou de son malheur. Son besoin d’attention l’amène à faire des pieds et des mains pour être aimé des autres. S’ils ne lui donnent pas l’attention dont il a besoin, il va compenser le manque en devenant dépendant dans le physique (cigarette, alcool, médicaments, nourriture, télévision, …).

    Le dépendant peut avoir de la difficulté à aller au bout de ses actions, de ses projets s’il ne se sent pas soutenu. Il a du mal à prendre la responsabilité de ce qu’il lui arrive. Il vit des sautes d’humeur : heureux pendant un moment, il se sent tout à coup malheureux et triste, apparemment sans raison. Cela vient de son côté fusionnel qui l’amène à embarquer dans les émotions des autres sans s’en rendre compte.

 


 

Face aux problèmes relationnels que sa dépendance entraîne, le dépendant s’efforce de devenir indépendant. Mais cela ne fait qu’accentuer sa blessure d’abandon puisqu’il a très peur de la solitude.

Le dépendant peut manger beaucoup sans prendre de poids. Son corps a peur de ne jamais en avoir assez. Le dépendant a plus tendance à devenir boulimique. Mais si la personne a aussi une bonne blessure de rejet, cela peut donner des alternances anorexie/boulimie.

 





15/12/2011
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