Guérir les blessures

 


 

Il ne nous est pas possible de transformer nos blessures tant que nous ne les acceptons pas totalement. Aimer et accepter une blessure, ça signifie reconnaître que nous l’avons et savoir que nous sommes ici pour la régler. C’est à chacun de nous de décider qu’il peut survivre même s’il se sent blessé. Nous ne sommes plus le petit enfant sans défense, qui ne savait pas gérer sa blessure. Nous avons évolué, nous nous sommes fortifiés. Nous pouvons faire face à des choses qui nous dépassaient étant petits.

 


 

Première étape

La première étape vers la guérison consiste à devenir pleinement conscient des masques qu’on porte et des blessures cachées derrière. Si on a peu de souvenirs d’enfance, il nous suffit de regarder les situations qui nous font vivre des émotions dans notre vie actuelle : les émotions vécues dans nos relations avec des hommes nous renvoient généralement à des émotions similaires de l’enfance vécues avec le père, celles vécues avec des femmes renvoient à des situations non résolues avec la mère.
Deuxième étape

Elle vient quand on se sent révolté en prenant conscience de nos blessures ou quand on résiste à accepter sa responsabilité parce qu’on préfère continuer à accuser les autres de nos souffrances. L’intensité de la révolte dépend du degré d’acceptation et du degré de la blessure au moment où on devient pleinement conscient de ce qui se passe en soi.
3ème étape

Cette étape arrive quand on se donne le droit d’avoir souffert et qu’on reconnaît que le petit enfant en nous en a voulu à son ou ses parents, qu’il a même pu avoir de la haine à leur égard. Or, la plupart du temps, on n’a pas pu exprimer notre colère à ce moment-là, ni la tristesse qui a résulté de la situation. On a étouffé tous les ressentis négatifs et on a refoulé la colère. Parfois, la souffrance est si grande qu’on a peur d’être submergé d’émotions négatives si on laisse remonter colère et haine. Le recours à l’aide d’un thérapeute peut alors être nécessaire.

Différentes techniques aident à libérer progressivement ces émotions. Je vous en propose deux qui demandent la même préparation et qu’on peut pratiquer même si le parent est décédé :

    Vous isoler dans un lieu et à un moment où personne ne viendra vous déranger (débrancher le téléphone).

    Si besoin, afficher devant vous une photo de l’enfant de 3, 4 ou 5 ans que vous étiez. Si vous croyez aux anges ou à des guides spirituels, demandez-leur de l’aide. Reconnectez-vous à une situation de l’enfance ou vous en avez voulu à un de vos parents.

Ensuite, deux façons de libérer les émotions, selon ce qui vous parle :

    Ecrivez sur une feuille tout ce que vous auriez eu envie de dire au parent concerné à ce moment-là, sans vous censurer quant au vocabulaire, personne ne lira ce que vous écrivez. Quand vous avez fini, brûlez la feuille en posant l’intention de vous libérer de votre colère, de votre tristesse.

    Faites un dessin de la situation exprimant votre souffrance, vos émotions refoulées, en représentant votre parent et vous-même. Là encore, ne vous censurez pas. Laissez votre main exprimez ce qui vient et peu importe si vous ne savez pas dessiner. Ce qui compte, c’est la libération de l’émotion. Brûlez la feuille à la fin comme ci-dessus.

La plupart du temps, la séance est courte, un quart d’heure environ. Par contre, une seule séance de ce type est insuffisante. Nous libérons colère, haine et tristesse par petits bouts. Ce type de séance est à répéter de manière régulière, au moins deux fois par semaine sur une certaine durée. Viendra un moment où vous sentirez que vous n’avez plus ni colère ni tristesse, signe que votre enfant intérieur a libéré les émotions refoulées.
Quatrième étape

Avec cette étape, on se met en paix avec ses parents, en ayant de la compassion pour leur propre souffrance de petit enfant. Cette étape n’est possible que si on a suffisamment accueilli et entendu la souffrance et la colère du petit enfant en nous auparavant. Sans cela, nous faisons la paix avec nos parents au niveau mental et non avec le cœur et la blessure n’est alors pas vraiment guérie. Pour cette étape, on parle à notre parent : on lui dit qu’on regrette de lui en avoir voulu, qu’on n’avait pas conscience de sa propre souffrance d’enfant et qu’on n’avait pas réalisé qu’il avait fait au mieux de ce qu’il pouvait. Si on ne se sent pas prêt à le dire en face à face avec le parent, s’imaginer en sa présence et lui parler comme si on s’adressait à lui.
Cinquième étape

Ici, c’est à soi-même qu’on pardonne : en avoir voulu à nos parents laisse toujours de la culpabilité chez l’enfant intérieur. Nous parlons au petit enfant en nous à haute voix en lui disant qu’il a le droit d’en avoir voulu parce que sa souffrance était trop grande et qu’il mérite d’être aimé même s’il en a voulu, même s’il a eu de la haine.
Sixième étape

La 6ème et dernière étape est celle où on s’autorise de plus en plus à redevenir nous-mêmes. Progressivement, on laisse aller nos masques. On accueille la vie comme elle se présente parce qu’on sait de les expériences vont servir à nous apprendre ce qui est bon et intelligent pour nous. C’est ça qu’on appelle l’AMOUR DE SOI. Rappelez-vous que s’aimer signifie se donner le droit d’être tel qu’on est pour le moment. Ce n’est pas du tout être parfait. S’aimer, c’est donc se donner le droit de parfois blesser les autres en les rejetant, en les abandonnant, en les humiliant, en les trahissant ou en étant injuste avec eux, malgré nous. Si on se donne ce droit, on le donne forcément aussi aux autres et les relations se simplifient. On vit de moins en moins d’émotions difficiles et les situations négatives répétitives s’espacent pour finir par ne plus se reproduire.

 


 



15/12/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 126 autres membres